Qu’est-ce que la dyspraxie verbale?
La dyspraxie verbale est un trouble des sons de la parole d’origine neurologique, c’est-à-dire qu’elle influence le fonctionnement du cerveau. Ce trouble affecte la capacité à bien planifier et coordonner les mouvements musculaires nécessaires pour produire des sons, des syllabes et des mots. Il ne résulte pas d’une faiblesse musculaire ou d’une paralysie, mais de difficultés dans la transmission des messages du cerveau aux muscles impliqués dans la production de la parole. La dyspraxie verbale est une condition congénitale. (Voir l’article sur les troubles des sons de la parole.)
Manifestations concrètes
Un enfant qui a une dyspraxie verbale mettra plus de temps à apprendre à prononcer correctement les mots. On peut comparer les mots à des petits chemins à tracer dans la neige folle. Alors que la plupart des enfants créent ces chemins avec peu de pratique, un enfant avec une dyspraxie verbale doit répéter plusieurs fois pour automatiser les mouvements requis pour prononcer les mots. Voici quelques difficultés courantes :
- Variation des erreurs de parole : Les erreurs de production des sons varient d’une tentative à l’autre. Un même mot peut être prononcé différemment chaque fois, car l’enfant tente de tracer le chemin correct.
- Difficultés avec les mots longs : Les enchaînements de sons et de syllabes complexes sont plus difficiles, surtout pour les mots longs.
- Efforts visibles et audibles : L’enfant fournit un effort manifeste pour parler, avec des pauses, des révisions et des hésitations fréquentes.
- Débit de parole lent ou intonation modifiée : La parole est souvent plus lente et laborieuse, avec des efforts pour atteindre précision et clarté.
La prise en charge de la dyspraxie verbale
Le diagnostic de la dyspraxie verbale est posé par un orthophoniste après une évaluation détaillée. Celle-ci comprend l’observation des capacités de parole de l’enfant, des tests standardisés et une analyse des erreurs de production.
L’intervention orthophonique comprend souvent :
- Une pratique répétée des sons, syllabes et mots pour améliorer la compréhension.
- L’utilisation de gestes, d’indices visuels ou tactiles pour faciliter la production des sons.
- Une progression graduelle, en commençant par des mots simples et en allant vers des mots plus complexes.
Avec une intervention précoce et intensive, les enfants peuvent progresser considérablement dans leur capacité à communiquer verbalement.
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Liens pertinents
Auteure de l’article
- Eve-Marie Albert M.P.O
- Orthophoniste
- Membre O.O.A.Q. 04978
- Orthophonie de la Capitale